L'ego et la nature
Ma relation à la nature
Quand je suis dans la nature,
je suis en relation avec ma nature primordiale. Celle qui existait avant que je
crée le monde par mes pensées, ou mon monde tel qu'il est, par la pensée. Je le crée et l’ai créé de façon individuelle et
collective, à partir de mes (nos) croyances et projections.
Le monde n'est pas la Terre ou le Vivant, mais l'espace créé de toutes pièces par l'humain, sur tous les plans.
Si je juge le monde, je me
sens en crispation, car ce que je vois me fait me sentir mal, coupable. Je me
coupe alors de ma véritable nature, celle qui fait de moi un créateur. Je refuse ma responsabilité de créateur (bien différente de la culpabilité).
Les mécanismes de l’ego font
que je vais m’assimiler à ce que je vois : je deviens « je suis cela ou
ceci ».
Et si ce que je vois ne me plait pas...
Bref : je me fais un
nœud au cerveau, une entourloupe…
Plus ce que je vois ne rentre
pas dans le cadre de ce que je crois être juste, de ce qui devrait être (selon
le mental), pour que je sois heureuse (heureux), plus je rentre en stress, en
douleur et en jugement : « le juge ment ».
Dans la nature, je ne peux
pas m’identifier à mes créations, sauf si je déambule dans un champ de maïs
transgénique ou parmi des brebis clônées…
Dans la nature je peux
choisir de me connecter à la beauté d’une fleur, d’un paysage, d’un lieu, d’un
animal…
Je ne suis pas en résonance
avec ce que je crée ou ce que j’ai créé dans le monde.
Je suis en résonance avec
l’illimité, le puissant, l’harmonie (même si elle passe par des mouvements
d’eco-équilibre inhérent à la réalité de ce monde).
Je suis en contact avec ce
qu’il y a de plus grand et je constate que la vie prend soin de chacun.
Oui, je sais, ce n’est pas
évident pour tout le monde. Pourtant, la vie, la nature, font en sortent que
l’homme puisse trouver dans la flore tous les remèdes dont elle sait qu’il aura
besoin. Et au fur et à mesure que l’homme évolue, qu’il se crée de nouveaux problèmes,
la nature s'arrangera pour créer ce dont il a besoin
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres...
La nature fournit :
nourriture, abri, matière…
L’homme croit que cela est un
dû, alors qu’il s’agit plutôt d’un cadeau. Un cadeau de cette part de nous
qu’est la nature. Nous faisons partie d’elle, comme elle fait partie de nous.
En n’en tenant pas compte, en voulant la détruire, ou la contrôler, c’est du créateur
en nous dont nous ne tenons pas compte ou que nous voulons contrôler. C’est la
Vie que nous voulons avoir sous notre contrôle. Comme si la Vie pouvait être
contenue dans quoi que ce soit !
Quand je suis en amour avec
la Nature, je suis en Amour avec la nature en moi : mon côté divin et mon
côté humain… le magnifique, l’immuable, la puissance, le périssable, le
temporel, l’infiniment petit…
Je peux m’aimer… je me ressource
à ma propre source d’amour. Je suis en connexion avec ma nature primordiale, et
je peux me voir comme innocent et innocente…
Loin de l’agitation du faux
moi, du monde, je peux me mettre en relation avec l’amour en moi. La nature et
les animaux représentant l’innocence. C’est là que l’ego a placé l’innocence et
notre nature. Car dans le schéma de ce que nous sommes, divisé en de multiples
parties, il fallait bien mettre cela quelque part ! Le Un divisé et
polarisé = le tableau que je crois avoir sous mes yeux.
Si je fais le choix de vivre dans la nature, au fin fond, d'un endroit perdu, c'est peut-être parce que j'ai décidé d'être contre le monde et de le quitter, de le rejeter.
Si je suis contre le monde, à
ce moment-là, j’accepte ma nature, mais je n’accepte pas mes créations. Ce qui
ne résout rien.
Je peux vouloir détruire ma
propre nature en détruisant la nature, croyant que cela va me permettre le
contrôle de ma vie, de celles des autres et de mon bonheur. Belle
illusion !
Bien sûr, tout ça est, la plupart
du temps, inconscient ! Sauf pour certains et surtout pour l’ego, qui ne
veut pas mourir et qui croit que si nous retournons à notre nature, si nous
avons la connexion avec ce que nous sommes réellement, il va disparaître !
Ce qui va disparaître, ce
n’est pas l’ego, mais l’influence et le contrôle qu’il exerce sur nous tous.
Ce
qui pourrait apparaître, c’est, la liberté de choisir d’agir, de penser en être
divin incarné, responsable, et qui écoute de façon sage, les conseils du moi
supérieur via les idées et l’intuition.
Ce qui risque de disparaître, c’est
notre accoutumance à laisser notre ordinateur de bord décider pour nous, de nos
vies et de nos choix.
Voilà en quelque sorte
pourquoi le monde que nous avons créé avec nos ego (peurs, croyances,
limitations, systèmes de défense) et ceux qui ne veulent pas d’une humanité
responsable et connectée à son espace lumière, s’attachent à détruire la nature.
Imaginez un monde où il n’y aurait que des ego !
Prendre responsabilité de ses créations et de sa vie
Je crée le monde à chaque
instant et dans l’instant je peux faire d’autres choix :
Des choix de vie ou de
mort.
Des choix de
déséquilibres dommageables pour le vivant.
ou
J’ai le libre arbitre… et
j’ai le pouvoir de créer. Alors, qu’est-ce que j’en fais ?
Pas besoins d’avoir lu le
secret pour pouvoir créer, pas besoin d’un mode d’emploi. Cela se fait
naturellement et ce, depuis toujours. Ce que je crois se valide jour après jour. Ce
que je pense finit par trouver sa place dans le monde physique.
Ce que je vis
émotionnellement me stresse ? Alors, j’en tire une croyance et un système
de protection (c’est le même depuis le temps des dinosaures et même avant, mais
on se fait plaisir en croyant que l’on a inventé quelque chose !).
Je m’enferme (je me mets en enfer)
Faire le choix d'une pause et du vivant, pour se retrouver soi-même ( soi m'aime)
Alors, je vais aller créer du
lien avec la nature.
Je vais respirer l’eau et boire le ciel, écouter parler la
terre et me laisser transmuter par les feux salvateurs…
Je vais aller faire « un »
avec ma véritable nature, celle qui n’appartient à rien et à tout.
Celle qui n’est
rien et qui est tout. Celle qui participe à la fois de l’infiniment grand et de
l’infiniment petit.
Je suis fait, faite d’éther.
Je me suis densifié (e) en eau, en feu, en terre, en air…
Je suis le minéral, le
végétal, l’animal et l’humain… mon corps, mon véhicule est fait de tout cela.
Avec tout cela en moi, en une
représentation unique du vivant, comment en mon monde, pour commencer, ne
pourrais-je pas unifier toutes ces parties de moi en moi et les faire cohabiter
harmonieusement ?
Peut-être que je n’y
arriverai pas demain, comme je n’y suis pas parvenu(e) hier. Mais aujourd’hui,
je peux rêver et manifester cette union. Car aujourd’hui j’ai tous les pouvoirs
et les possibles en moi.
Je peux soutenir le vivant,
car je suis le vivant et je peux choisir le vivant en moi, sans renier
l’ordinateur en moi (l’ego). Mais en le remettant à sa juste place et en
l’aimant pour ce qu’il est.
Je peux choisir de sortir du clivage
« prendre par la force ou renoncer » : clivage préféré de l’ego.
Je peux choisir d’apprendre à
le connaître et connaître ce que je suis et ne suis pas. Je peux choisir d’être
responsable de mes actes : autrement dit, de rentrer de plus en plus dans
la conscience et à chaque pas inadéquat, apprendre à en tirer une leçon et à
reformuler mes pensées, mes intentions, ma focalisation. Je peux modifier mes
croyances, mettre de l’espace entre moi et le système réactif…
Je peux choisir de voir
l’unité ou la séparation…
Je peux choisir d'être heureux ou heureuse ou d'avoir raison !
J'ai ce pouvoir là !
La nature nous la portons en
nous. Quelquefois, il est bon de s’y ressourcer, d’y vivre. Mais si nous nous
en servons pour rejeter nos créations, nous ne sommes plus en connexion avec la
justesse et l’amour.
Tout est dit au travers de la
nature : l’enracinement, la croissance vers le ciel qui ne peut se faire
sans l’enracinement. Le même enracinement permet de respirer. Tout est en
mouvement et tout est dans l’accueil de ce qui est.
Je peux choisir, prendre responsabilité de mon rôle de créateur… C’est là
qu’est mon véritable pouvoir…
Evelyne.C